La rencontre avec les débiles : suite et conclusion

Publié le par Fanny

La rentrée approche, alors, on se remet doucement dans le bain les amis !


Ce soir, notre sujet d'étude (super intéressant, comme tous les articles de ce super blog super intéressant...) sera donc les débiles, ou pour ceux qui n'auraient pas tout suivi, les formateurs de Sainte IUFM.

Dans les épisodes précédents, nous avions vu une petite présentation des débiles, quelques anecdotes, puis, nous avions parlé des perles des débiles, c'est à dire de leur expressions favorites dépourvues de sens.
Là, je vais vous parler de jeux que nous avaient proposé les débiles. Non pas dans le but que vous puissiez les appliquer entre amis (enfin, vous pouvez toujours, mais faut vraiment rien avoir d'autre à faire alors... ;-)), mais avec l'intention cachée que de futurs stagiaires soient informés de ce qui les attend, et puissent mettre à l'eau ces jeux de demeurés. Car, je dois le reconnaître, nous avons tenté (avec une âme charitable) de faire rater leur jeu, mais c'est nous qui avons malheureusement raté dans notre entreprise, et on s'en veut terrrrrrrrrrrrriblement :-/
Enfin, je vais détailler tout ça ! Puis nous finirons avec une conclusion croustillante, en bonne et due forme (ça s'écrit comment, ça ???).
Bonne lecture les amis !


Donc, les débiles, pour nous occuper, et s'occuper eux même, ont quelques jeux plus ou moins amusants dans leur escarcelle. Parce que les débiles, il leur faut bien meubler le temps : ils ne font rien, mais ils aiment bien perdre leur temps dans des débilités (comme vous en ce moment d'ailleurs), et surtout, tant qu'à faire, ils aiment bien amener du monde dans leur délire de débiles.
Notons tout de même que j'appelle ça des jeux, mais ce ne devait pas être l'expression employée par les débiles : plutôt quelque chose dans le genre 'mise en situation' (pourrie).

Plantons un peu le décor :
- une vingtaine de malheureux étudiants, mal de tête à force de les entendre piailler, ou mal à la langue à force d'avoir discuter, pour éviter le mal de tête justement (moi, je préfère le mal à la langue, ;-)) ; parmi ces 20 étudiants, on en excilie 5 ou 6 en dehors de la salle (tout est top-secret à l'IUFM)
- 2, 3, 4... débiles : plus on est de fous, plus on rit... ça reste valable avec les débiles, puisque, rappelons-le, ils ne se comprennent pas entre eux, et en arrivent à se disputer !

1er jeu :
- les formateurs expliquent le principe à la quinzaine d'étudiants restés dans la salle : parmi les autres, il va y avoir un prof, et le reste sera les élèves. On va donner une feuille au prof, avec ceci :

Le prof devra alors se ridiculiser pour faire comprendre à ses pauvres élèves comment placer les petits morceaux de papiers qu'ils ont devant leur yeux, sur leur table, sur la feuille, également sur leur table, pour reproduire la "figure" présente sur sa feuille. Le tout sans évidement montrer la feuille témoin en sa possession.
Vous avez compris ? ;-)
Passionnant, n'est ce pas ? C'est pas trop compliqué, pile au niveau des débiles.

Bon, et les autres étudiants, ils font quoi ? Et les débiles, ils font quoi ?
Ah beh, ils observent. N'oublions surtout pas que le travail d'observation est un travail exténuant, harrasant, dixit les débiles (ceci va justifier la suite).
Allez, en vrac :
- deux étudiants pour observer le vocabulaire du prof
- deux étudiants pour observer les gestes et déplacement du prof
- deux étudiants pour observer chaque élève
- deux étudiants pour noter les questions des élèves
- deux étudiants pour noter les réponses du prof
- deux étudiants pour observer... les obersvateurs (non, vous ne rêvez pas)
(j'en oublie sans doute malheureusement, mais la perle était quand même avec les observateurs des observateurs).

A la fin du jeu, comme des c***, on passe deux heures à discuter de ce qui vient de se passer : chaque observateur donne son avis, les débiles interviennent à tout va, puis les débiles donnent aussi leur avis, puis les figurants donnent leur avis, bref, on n'en finit pas. Heureusement que Gertrude (vous vous rappellez ? la droguée cigarette/café, j'ai modifié son prénom, pas envie d'avoir d'ennui à cause d'elle... l'essentiel restant que tous ceux qui la connaissent, la reconnaissent ! :-D) craque, et ne puisse pas continuer sans avoir eu sa dose de nicotine/caféine. Donc, ouf, pause.

Résultat des courses :
on a passé deux heures à faire n'importe quoi, à parler de tout et de rien. C'eût été plus intéressant de parler de la pluie et du beau temps, on aurait pu dériver vers le réchauffement climatique par exemple. Mais là, non, rien de rien, que des débilités, et des "qu'est ce que tu as ressenti quand machin a dit ça, et que truc à fait ça ?", et des "et pourquoi trucmuche il a fait ça comme ça et pas comme çi à ton avis?", et des "et trucmuche alors, tu t'es senti comment toi ?"...
Ah beh moi, je sens que je vais m'énerver (cela dit, rien que de l'écrire, quelques mois après le crime, ça m'énerve...) !


2ème jeu :
Et là, j'ai eu le grand privilège de faire partie des heureux exclus, malheureusement, que temporairement (10 minutes, le temps d'expliquer aux autres le truc, car les débiles ne savent pas se faire comprendre, donc, ça prend du temps).

Dans ce jeu là, le rôle du prof était tenu par notre chère et tendre Gertrude (xD), qui a joué la prof excecrable (qui s'est révélée égale à elle-même quoi), raison pour laquelle nous n'avons pas osé nous rebeller et boycotter son jeu pourri: tant qu'à faire, autant passé pour des c*** plutôt que de la voir crier (ce qu'elle commençait à faire).

Dans ce jeu là, les 6 élèves se tournent tous le dos (ils ne se voient donc pas), et ont à leur disposition des cartes numérotées de 0 à 5 (pas plus, sinon les calculs vont devenir trop compliqués pour les débiles, voir la suite).
Le prof (Gertrude pour ceux qui dorment) annonce alors un nombre (15 par exemple), et chaque élève doit lever une (ou plusieurs) de ses cartes, de manière à ce que, lorsque l'on fait la somme des chiffres de toutes les cartes levées par tous les élèves, on doit trouver le chiffre annoncé par le prof. Et on recommence avec d'autres nombres jusqu'à épuisement.
Vous suivez ? ;-)
Si vous suivez, vous devez vous dire qu'il y a un problème : en effet, présenter comme ça, c'est tout simplement impossible. Cela supposerait que les élèves pratiquent... la lecture dans cerveau d'autrui (enfin, on se contentait de lire dans celui de Gertrude, c'était déjà pas mal...).
Donc, bref, jeu débile, qui n'amuse que les débiles (c'est logique).

Puis, seconde phase du jeu, les élèves ont maintenant le droit de se concerter pour établir une stratégie, avant de reprendre la partie. Et là, évidement, ça marche très bien, mais c'est toujours aussi débile, et ça plait bien sûr toujours autant aux débiles, et ça dure, et ça s'éternise...

Et là encore, on commente ça pendant 2 heures (non, non, je n'exagère même pas), jusqu'à ce que Gertrude soit trop en manque de nicotine, on s'extasie devant tel comportement, telle réaction. Bref, du grand cinéma...
Ce qui est particulièrement pénible, c'est qu'ils font des remarques dans lesquelles ils nous prennent vraiment pour des c*** (désolée, il n'y a pas d'autres mots), ce qui nous pousse donc à répondre pour nous défendre. Et hop, on tombe de ce fait dans leur jeu ! GGRRRRR




Arrive enfin l'heure de la conclusion (si vous êtes toujours là..., attention, le meilleur arrive, comme dans un repas, quand on attend le bon gâteau au chocolat... hum...).
Donc, dernière fois que nous allions à l'IUFM, et oh, grand honneur, nous avions un seul formateur, à savoir une formatrice, notre chère Gertrude.

Programme de la matinée : chaque étudiant devait raconter son expérience lors du stage en collège ou lycée. En un mot : passionnant. Evidement, comme à sa bonne habitude, Gertrude intervenait à tout va pour dire idioties sur idioties, et on perdait du temps, et on perdait du temps.
Arrive mon tour, j'essaie tant bien que mal de faire vite, mais j'en profite pour évoquer quelques difficultés rencontrées en laissant sous entendre que c'est domage qu'on n'ait pas évoqué ces problèmes à l'IUFM. Et là, chose que je n'aurai jamais pensé possible, Gertrude qui me répond méchamment :
 "Ah, mais si vous comptez sur l'IUFM pour vous apprendre quelque chose, vous vous trompez, il faut vous prendre en main ! "
J'ai eu du mal à ne pas rire, je me suis retenue de lui demander si elle réalisait ce qu'elle venait de dire, mais comme j'étais très satisfaite d'avoir entendu ça, je me suis tue. Reconnaissons que je l'ai prise en traître, puisque ça devait faire deux heures qu'elle n'avait pas eu ses doses de nicotine/caféine, mais quand même, ce qui est dit est dit ! :-D

Donc, et ce sera le mot de la fin : l'IUFM ne sert à rien, tout le monde s'accorde sur ce point, même les formateurs... c'est pour dire !

Sortez-moi de là, je ne suis pas une débile ! ;-)
Enfin, je m'en suis sortie toute seule, comme une débile, pour cette année à venir... :-/

Publié dans IUFM

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F
Certes, certes, mais c'est partout pareil... Ce ne sont pas toujours ceux qui bossent le plus qui sont le plus récompensés.<br /> Et petite précision, non non, je ne fais pas (encore) partie de la catégorie "petit prof"... et c'est d'ailleurs pourquoi je vais de ce pas en capes blanc, et que j'ai pas envie...
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D
oui, mais ces débiles, eux, sont très bien payés, alors que toi, petit prof, t'auras beau d'exténuer comme un débilos, tu resteras avec ton SMIC et demi au bout de 15 ans de carrière...<br /> <br /> PS : je fais partie moi aussi de la catégorie "petit prof", comme toi...
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F
C'est classique en effet, mais après, tout va dépendre des "animateurs"...
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F
Fanny moi aussi j'ai eu droit au meme exercice...
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M
vraiment très impressionnant.....<br /> bon courage !
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